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Andréane Lafrenière

Photo du rédacteur: Minh Ngoc DoMinh Ngoc Do

Andréane Lafrenière a tracé sa route à travers les kilomètres et les frontières, construisant une vie tissée de voyages et d’expériences uniques. Pendant près de vingt ans, elle a quitté ce qu’elle connaissait pour explorer l’inconnu, là où les cultures se rencontrent et où les horizons s’élargissent. Ses premiers pas l’ont menée au Canada anglais, où elle a effectué deux stages de recherche au Conseil national de recherches Canada (CNRC), avant de poursuivre son parcours en France, à Lyon, au sein des équipes de Renault Trucks. Elle a ensuite rejoint l’université Carleton pour une maîtrise en aérodynamique expérimentale.


Toujours en restant ouverte aux opportunités et en saisissant la vie à pleines mains, Andréane a passé ses cinq prochaines années à Honda R&D, dans l’Ohio, où elle a contribué à divers projets d’envergure, avant d’affiner son expertise en tant qu’ingénieure principale en aérodynamique chez General Motors au Michigan, pendant plus de dix ans. Aujourd’hui, elle est revenue au Québec, les poches pleines d’histoires et prête à renouer avec ses racines. Maintenant Cheffe de services caisses et décalques chez BRP, elle retrouve ce fil invisible qui l’a toujours liée à son chez-soi et prête pour une nouvelle aventure.


Comment a-t-elle surmonté les défis rencontrés au fil de sa carrière?


Au fil de sa carrière, Andréane a eu la chance de collaborer avec des ingénieurs venus de quatre coins du monde : du Japon, du Danemark, de l’Allemagne ou encore de la Corée du Sud. Cette diversité, bien que précieuse, a aussi apporté son lot de défis, notamment ceux liés aux différences culturelles. Dans les moments de divergences, le dialogue a toujours été son meilleur allié. Lorsqu’elle se retrouvait confrontée à des incompréhensions ou à des tensions, elle prenait de temps d’expliquer sa propre culture et de partager les valeurs qui l’ont façonnée. Bien sûr, elle savait aussi que cela n’était qu’une moitié du chemin. L’autre, tout aussi essentielle, consistait à écouter avec attention les histoires et les perspectives des autres, à poser des questions et à comprendre d’où ils venaient.


C’était un exercice d’équilibre constant : rester fidèle à qui elle est sans se perdre dans les autres cultures, tout en respectant celles-ci. Andréane a appris à tisser ces fils culturels avec tout le monde qui l’entoure, en cherchant un terrain commun où chacun peut s’exprimer. C’est dans ces échanges ouverts qu’elle trouvait toujours une voie pour concilier les différences et bâtir des solutions ensemble.


Quel accomplissement de carrière la rend la plus fière?


Lorsqu’Andréane réfléchit à la chose qui la rend la plus fière dans sa carrière jusqu’à présent, il est évident que les réussites techniques ne manquent pas. Dépasser les objectifs attendus, partir des projets d’envergure à un jeune âge ou mener un travail à son apogée après des années de dévouement est véritablement gratifiant. Cependant, ce qui ce qui résonne le plus en elle, c’est l’impact qu’elle a eu sur les gens. Lorsqu'elle a pris son premier rôle en tant que gestionnaire, elle a rejoint une équipe où le moral semblait s’éteindre à petit feu et où le découragement rongeait le quotidien. Plutôt que de se concentrer uniquement sur les objectifs à atteindre, elle a choisi de porter son attention sur les besoins personnels et professionnels de ses collègues.


En deux ans, grâce à une écoute attentive et un soutien constant, elle a réussi à transformer cette dynamique. Les membres de l’équipe, qui autrefois restaient en retrait, ont commencé à partager leurs idées, à redécouvrir leur passion pour le travail et à retrouver une nouvelle énergie. Pour Andréane, ces moments de renaissance collective, où des individus se redécouvrent et reprennent goût à leur travail, sont ce qui donne véritablement du sens à sa carrière.


Des choses qu’elle se dirait à soi dans la vingtaine


Si Andréane pouvait s’adresser à elle-même lorsqu’elle avait vingt ans, elle lui soufflerait un conseil simple, mais puissant : « parle moins et écoute plus ». Elle a appris que c’est dans le silence attentif que se révèlent les vérités cachées et que parfois, les voix les plus discrètes sont celles qui portent les idées les plus brillantes. Elle se rappellerait aussi l’importance d’aller chercher les plus réservés, à les inclure, car chacun peut apporter une perspective inattendue et précieuse.


« Généralement, les ingénieurs qui réussissent dans le domaine ne sont pas seulement compétents techniquement; ce sont souvent des ingénieurs qui sont capables de bien communiquer, de développer des bons réseaux et qui savent travailler en équipe. »

Elle se dirait aussi de toujours oser essayer, même si l’issue est incertaine. L’échec, après tout, n’est pas une fin, mais une leçon. Chaque tentative est une expérience à part entière, un pas de plus vers la maîtrise de soi. Même les réussites « mi-figue, mi-raisin » lui ont permis de grandir et « d’apprendre à connaître ses limites ». Ce sont ces moments, imparfaits mais riches de sens, qui lui ont offert la véritable mesure de son parcours et une compréhension un peu plus profonde de ses propres capacités.

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