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Marie-Claude Lamothe


Marie-Claude Lamothe a toujours avancé avec une curiosité insatiable et un pragmatisme qui lui ont permis de saisir chaque opportunité comme une nouvelle aventure. Diplômée en génie électrique de l’Université de Sherbrooke en 1997, elle s’est rapidement distinguée par sa volonté de comprendre le fonctionnement des choses sous toutes leurs coutures. Ses quatre stages lui ont permis d’explorer divers aspects de l’ingénierie, et c’est chez Siemens Canada Ltée, l’entreprise où elle avait effectué son dernier stage, qu’elle a amorcé sa carrière.


Marie-Claude a ensuite choisi de traverser les frontières; elle s’est installée aux États-Unis, où elle a intégré une petite entreprise de maintenance industrielle. Là, elle a endossé une multitude de rôles : ingénierie, mise en service, dépannage. Cette expérience lui a offert une vision globale du métier et a nourri son sens de la débrouillardise qu’elle n’a jamais perdu. Après une pause pour se consacrer à sa famille, elle est revenue au Québec et a travaillé pendant six ans chez Franklin Empire avant de rejoindre ABB, où elle évolue depuis maintenant douze ans. Quatre rôles plus tard, elle est aujourd’hui spécialiste du programme fin de garantie (EoW) et amélioration continue dans le département des systèmes avec entraînements à vitesses variables industriels.


Comment a-t-elle surmonté les défis rencontrés au fil de sa carrière?


Marie-Claude aborde ses difficultés avec une approche tournée vers la résolution de problèmes. Un obstacle? On l’analyse, on trouve une solution et on avance. Cette attitude, elle l’a héritée de son éducation. Grandir sur une ferme familiale, où son père lui a inculqué la conviction que les limites n’existent que si on choisit de les accepter, l’a forgée. Petite, elle conduisait des tracteurs, participait aux tâches agricoles, et jamais on ne lui a dit qu’elle ne pouvait pas faire quelque chose simplement parce qu’elle était une fille. Cette confiance en elle a influencé sa façon d’évoluer en ingénierie : sans barrières auto-imposées, avec l’assurance que tout s’apprend et que l’on progresse par l’expérience.


Dans sa carrière, elle se considère également chanceuse d’avoir bénéficié de belles opportunités et d’avoir évolué dans des environnements où elle a toujours été acceptée et traitée de manière équitable. Bien que l'on évoque parfois les difficultés auxquelles les femmes peuvent faire face dans des milieux à prédominance masculine, elle n’a jamais laissé la question la freiner. Elle a toujours mis en avant son expertise : elle est d’abord et avant tout « une ingénieure, avec [ses] qualités, [ses] défauts et [ses] compétences. »


Quel accomplissement de carrière la rend la plus fière?


Pour Marie-Claude, sa fierté ne réside pas dans un titre ou une ascension hiérarchique fulgurante, mais dans la richesse des expériences qu’elle a accumulées. Elle a su évoluer au gré des opportunités, en élargissant ses connaissances, en se formant continuellement et en prenant des décisions alignées avec ses aspirations.


« Je suis fière d’avoir toujours progressé, dans mon livre à moi, pour devenir une meilleure personne, une meilleure professionnelle. »

Un moment important de sa carrière fût son retour au travail après une pause de quatre ans consacrés à ses enfants et à sa famille. Comme beaucoup, elle a connu ce doute insidieux du syndrome de l’imposteur. Était-elle toujours à la hauteur? Avait-elle laissé passer trop de temps? Plutôt que de se laisser envahir par ces incertitudes, elle a choisi d’y aller une étape à la fois et de faire confiance à ses capacités. Bien que cette décision ait été inconfortable au départ, elle lui a non seulement permis de retrouver sa place, mais aussi d’élargir son champ de compétences en saisissant de nouvelles responsabilités qui l'ont poussée à grandir professionnellement.


Ce qu’elle aurait aimé savoir plus jeune


Ce que Marie-Claude aurait aimé savoir à vingt ans, ce serait d’oser sortir des sentiers battus et de ne pas se contraindre à suivre un plan rigide. Il n'existe pas de définition universelle du succès. Chacun trace son propre parcours selon ce qui lui convient : « on peut suivre les objectifs que l’on s’est fixés, tout comme on peut se laisser la chance de prendre ce qui passe. »


Elle aurait aussi aimé comprendre plus tôt l’importance de s’impliquer au-delà du travail technique. Les clubs sociaux, les groupes professionnels, les initiatives comme Toastmasters ont été des leviers essentiels dans sa croissance. Ces engagements lui ont permis de développer des compétences transversales, comme la communication, le leadership et la gestion des rétroactions.


Elle souligne aussi l’importance d’avoir un mentor; pas nécessairement un supérieur direct ou un collègue, mais quelqu’un qui offre une perspective extérieure, un regard différent qui aide à prendre du recul sur sa trajectoire professionnelle.


Aujourd’hui, avec le recul, elle sait que ce qui fait la différence, ce n’est pas seulement l’expertise technique, mais aussi la capacité à s’adapter, à apprendre en continu et à bâtir un réseau de confiance. Son parcours en témoigne : il n’y a pas une seule définition du succès, mais une multitude de façons de s’accomplir.


« La somme de ce qu’on fait, fait ce qu’on devient. »

Un dernier mot pour la fin


Pour Marie-Claude, il est essentiel d’éduquer les enfants dès le plus jeune âge en brisant les stéréotypes de genre. Chez elle, son fils l’aide à cuisiner et à faire la lessive, tandis que sa fille tond la pelouse; cela pourrait tout aussi bien être l’inverse. L’important, selon elle, est de leur montrer qu’aucune activité n’est réservée à un genre spécifique. Dès l’enfance, il faut cultiver la certitude que chacun peut choisir son propre chemin, sans être limité par des attentes extérieures.


 
 
 

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